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L’avion à hydrogène : les vols d’essai se multiplient !

avion hydrogène

Environnement

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L’avion à hydrogène : les vols d’essai se multiplient !

Neutralité carbone d’ici 2050 : c’est l’engagement pris par l’Association internationale du transport aérien (ATA). Sachant qu’à l’échelle mondiale, le secteur aérien représente près de 3 % des émissions de gaz à effet de serre, l’enjeu est réel. D’autant plus que le constructeur français Airbus estime que la flotte aérienne devrait doubler d’ici vingt ans !

Quelles solutions pour voler sans pétrole ?

Elles ne sont pas pléthore et leur mise en place n’est pas si facile non plus, supposant soit des modifications structurelles conséquentes des avions actuels soit la création d’une nouvelle génération d’appareils volants.
Il s’agit principalement de substituer le kérosène par des biocarburants, de l’hydrogène ou encore de l’électricité. Avec un bémol pour le recours à l’électricité, dans la mesure où sa puissance délivrée ne sera compatible qu’avec des avions de petits gabarits.
Chercheurs et développeurs de nouvelles technologiques sont sur le pont pour trouver des solutions !
Quelques jours avant le dernier Salon aéronautique du Bourget, Emmanuel Macron évoquait les 300 millions d’euros par an que l’Etat français allait investir pour développer un avion plus économe et des avions plus légers ainsi que les 200 millions d’euros pour créer des biocarburants innovants.

L’hydrogène : l’avenir de l’aviation ?

Les vols test se succèdent depuis le début de l’année 2023. Mais, avant de les évoquer, rappelons que l’idée de l’avion à hydrogène a un antécédent. En 1988, des ingénieurs soviétiques ont fait voler un Tupolev-155 dont l’un des trois moteurs était alimenté par de l’hydrogène liquide. Les deux autres moteurs fonctionnaient au kérosène.

  • Le 19 janvier 2023, la start-up américano-britannique ZeroAvia, leader dans le développement de systèmes hydrogène-électricité, a réalisé un vol d’essai d’une dizaine de minutes d’un engin de 19 places, alimenté en partie par des piles à hydrogène. L’entreprise compte proposer des vols commerciaux dès 2025.
  • Le 2 mars 2023, la start-up américaine Universal Hydrogen, spécialisée dans les systèmes de propulsion hydrogène-électricité, a fait voler, pendant quinze minutes,  un avion de ligne régional de 40 passagers utilisant une propulsion par pile à hydrogène.
  • Le 7 septembre 2023, la société allemande H2Fly a réalisé un vol, d’une dizaine de minutes, avec son avion expérimental HY4 propulsé à l‘hydrogène liquide. H2Fly envisage le recours à l’hydrogène liquide pour des vols de moyenne et longue distance. L’hydrogène gazeux serait utilisé pour les petits avions d’une capacité maximum de vingt personnes.
  • En juin, à l’occasion du Salon aéronautique du Bourget, Airbus a annoncé des avancées décisives pour la mise en service de son avion à hydrogène en 2035. L’avionneur mise sur une pile à combustible d’une puissance de 1,2 MW, déjà testée avec succès au sol, capable de transformer l’hydrogène en énergie électrique. Avec 6 piles à combustible de 1,2 MW, associées à autant de moteurs électriques, Airbus pourrait concevoir un avion à hydrogène d’une centaine de places. Reste à pouvoir intégrer cet équipement à bord de l’appareil et à effectuer des tests en vol.

L’hydrogène, oui, mais…

Certes, l’hydrogène n’émet pas de CO2, mais il faudrait s’assurer qu’il est produit à partir d’énergies renouvelables. Or, ses détracteurs rappellent qu’actuellement, 95 % de l’hydrogène produit dans le monde est encore issu d’énergies fossiles. De plus, la fabrication d’un avion à hydrogène implique d’alléger l’appareil, de réussir aussi à y intégrer les équipements requis. La finalisation d’un tel avion verra le jour, au mieux, en 2035. En attendant, les émissions de gaz à effet de serre continuent leur envolée néfaste à la préservation de notre environnement.
Donc, affaire à suivre…
Reste une autre solution, défendue par un grand nombre d’experts défenseurs de l’environnement : réduire le trafic aérien ! Objectant, notamment, que 1 % de la population mondiale serait responsable de 50 % des émissions du secteur aérien.

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