Valorisation
Publié le 26/09/2022
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La géothermie : ça chauffe en sous-sol !
Dans le cadre de la transition énergétique, qui vise à atteindre la neutralité carbone, la géothermie offre des potentialités non négligeables de ressource énergétique accessible sur 90 % du territoire français. Une énergie naturelle, renouvelable et décarbonée dont l’exploitation permet de produire de la chaleur, du rafraîchissement et aussi de l’électricité. Tout dépend de la profondeur d’exploitation et de la nature du sous-sol.
En 2020, les énergies renouvelables représentaient en France 13 % de la consommation d’énergie primaire. Dans ce mix énergétique, dont l’évolution est incontournable pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, la géothermie contribue à hauteur de 1,7 % à la production primaire d’énergies renouvelables. À ce pourcentage, il convient néanmoins d’ajouter les 10,1 % de pompes à chaleur.
Actuellement, le chauffage des bâtiments, à l’aide de réseaux de chaleur géothermique, est le premier poste d’utilisation de la géothermie sur le territoire national. En région parisienne, ce sont près de 220 000 équivalents logements qui sont ainsi chauffés, à un prix de vente de la chaleur parmi les plus compétitifs au niveau national.
Dans le domaine des piscines et des centres aquatiques, la géothermie offre également des solutions particulièrement compétitives pour ce secteur d’activités très énergivore. L’an passé, l’ADEME (Agence de la transition écologique) et le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) ont d’ailleurs collaboré pour promouvoir les atouts de la géothermie auprès des acteurs concernés, comme la Fédération française de natation, les collectivités territoriales, etc
Quelles géothermies pour quels usages ?
- La géothermie de surface, appelée aussi géothermie très basse énergie, consiste à exploiter la température du sous-sol à des profondeurs allant jusqu’à 200 mètres pour chauffer ou refroidir des habitations et pour l’alimentation en eau chaude sanitaire. En dépit de ses nombreux atouts, cette technologie reste encore trop peu développée en France.
À cette profondeur, la température de l’eau ou du sous-sol oscille entre 12°C et 18°C. Ce type de géothermie trouve ses applications dans l’habitat collectif, individuel ou le tertiaire. Le niveau de température est alors augmenté par une pompe à chaleur. - La géothermie basse température, appelée aussi géothermie basse énergie, correspond à des gisements situés à des profondeurs comprises entre quelques centaines de mètres et environ 2 000 mètres. Les températures sont généralement comprises entre 30°C et 90°C. Ses applications sont identiques à celles de la géothermie de surface.
- La géothermie haute température, ou géothermie profonde, capte des fluides dont les températures sont supérieures à 150°C et nécessite des forages à plus de 1 500 mètres de profondeur. À ce niveau de température, il est possible de produire de l’électricité.
Une centrale géothermique produit de l’électricité grâce à la chaleur de la Terre qui transforme l’eau contenue dans les nappes souterraines en vapeur et permet de faire tourner une turbine et un alternateur. Un environnement volcanique (en moyenne 180°C à 350°C) est donc particulièrement propice à la production électrique géothermique.
En France, seule la centrale de Bouillante en Guadeloupe produit de l’électricité géothermique de façon industrielle (6 % de la production d’électricité de l’île en 2019). En 2018, au niveau mondial, les premiers producteurs d’électricité géothermique étaient les États-Unis, l’Indonésie et les Philippines.
Déposer un commentaireLa Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) prévoit une augmentation des mesures de soutien au développement de la géothermie en France. Elle fixe des objectifs ambitieux de production de chaleur qui s’inscrivent dans la stratégie française de transition énergétique pour la période 2019-2028.