Actus Chimirec
Publié le 23/04/2021
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Le séchage solaire combiné : vous connaissez ?
Peut-être pas… car il s’agit d’un procédé totalement précurseur et unique en France ! Destiné au traitement des déchets, de type boues pâteuses ou liquides d’origine industrielle, le séchage solaire combiné a été conçu par la société Solairgies, désormais filiale de CHIMIREC depuis 2019.
L’écologie industrielle, dont l’objectif est de limiter les impacts de l’industrie sur l’environnement, constitue le principe fondateur de Solairgies. Depuis la nature de son activité novatrice, permettant le traitement vertueux des boues industrielles et des effluents, jusqu’au choix géographique de son implantation, à proximité d’une unité de méthanisation : tout a été pensé en termes de développement durable.
Pour les boues pâteuses : le séchage solaire combiné
Les boues pâteuses, collectées auprès des stations d’épuration industrielles et des collectivités environnantes, sont placées dans des serres dotées de dalles en béton, chacune d’elles traitant environ 25 tonnes de boues par semaine. À l’issue du séchage solaire combiné, leur teneur en matière sèche, qui se situe entre 15 à 40 % à leur entrée en serre, atteint jusqu’à 90 % de matière sèche. Leur volume s’en trouve considérablement réduit, ce qui constitue un réel atout économique pour les entreprises clientes.
Pourquoi parle-t-on de séchage solaire ”combiné” ?
Parce qu’outre le rayonnement solaire dont bénéficie les serres, ces boues sont asséchées par un système de tuyauteries alimentées en eau chaude à 96°C installé sous les dalles en béton des serres.
Cette eau chaude est fournie par l’unité de méthanisation voisine de l’entreprise Méta Bio Énergies. Sans sa réutilisation par Solairgies, cette énergie produite serait ”fatale”, comprenez ”ne servirait à rien, serait perdue”.
L’eau contenue dans les boues pâteuses s’évapore, réduisant significativement leur volume et permettant, dans certains cas, de récupérer des métaux et des sels. Cette eau qui s’évapore est traitée par un bio-filtre afin de capter les composés organiques volatils (COV), et donc, de réduire l’impact environnemental, notamment les nuisances olfactives.
Pour les boues liquides : la déshydratation suivie du séchage solaire combiné
Après avoir été filtrées, les boues liquides subissent un traitement en centrifugeuse. Puis, une fois suffisament déshydratées, elles sont placées en serre pour un séchage solaire combiné. À leur sortie de serre, alors qu’elles atteignent 95 % de matière sèche, elles peuvent être orientées vers des filières de valorisation matière dans les cimenteries ou bien des filières de valorisation énergétique pour incinération et production de chaleur.
Quid des effluents récupérés à la première étape de filtration ?
Ces effluents, stockés en cuve, sont soumis à un traitement physico-chimique, et les eaux ainsi obtenues peuvent avoir quatre usages différents :
- elles sont rejetées en milieu naturel, lorsque leur qualité est conforme aux règlementations ;
- elles servent à réduire la température ambiante des serres ;
- elles sont utilisées dans le cadre du process de biofiltration ;
- elles alimentent l’unité de méthanisation voisine qui a besoin d’eau pour liquéfier ses déchets. Plutôt qu’acheter de l’eau du réseau, Méta Bio Énergies se sert de l’eau produite par Solairigies.
La filiale Solairgies de CHIMIREC s’inscrit ainsi pleinement dans une démarche d’économie circulaire, en accord avec le challenge du ”0” déchet, un engagement fort du Groupe.
Chiffres-clés de Solairgies :
- un site alimenté à 70 % par des énergies vertes ;
- 4 serres de séchage solaire ;
- jusqu’à 90 % d’asséchage des boues, soit une réduction par 6 du volume des déchets collectés ;
- 40 000 tonnes/an de déchets traités.