Valorisation
Publié le 25/01/2024
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Bienvenue chez Maximum, les as de la récup !
Depuis 2015, l’entreprise Maximum fabrique des meubles avec des excédents de production industrielle, à Ivry-sur-Seine en Val-de-Marne (94). Ses fondateurs
sont trois jeunes associés dont deux sont diplômés de l’École nationale supérieure des arts décoratifs. Fervents défenseurs de l’économie circulaire, ils n’en finissent pas d’innover dans la transformation des déchets en ressources.
Le mobilier design Maximum : 100 % déchets industriels
Ici, le tabouret Rotoman en plastique industriel inutilisé. Là, la table Clavex avec sa structure en tubes d’échafaudages hors d’usage. Plus loin, la collection de chaises Gravêne en polyéthylène aux couleurs personnalisables. Sans oublier l’étagère Airbo en panneaux de carbone destinés aux planchers des Airbus A350 ou encore les bancs ou banquettes de la gamme Bultan qui recyclent les barrières de sécurité de la Préfecture de Police.
Depuis sa création, Maximum parcourt la France, en quête des surplus industriels ou des rebuts qui n’auront plus d’usage. Sa démarche éco-responsable consiste à proposer des meubles écologiques de grande qualité, entièrement fabriqués en France avec des matériaux recyclés et le tout, à un prix abordable.
Pari réussi puisque Maximum vend aujourd’hui plusieurs milliers de meubles chaque année. Sachant que l’entreprise est en capacité de produire 56 chaises à la journée, à partir de deux machines dédiées.
Nouveau fournisseur de déchets : la Banque de France !
Une nouvelle ligne de fabrication serait en cours de mise en œuvre à partir de billets de banque qui se verraient métamorphosés en tables, chaises, tabourets… De fait, la Banque de France broie en moyenne cinquante tonnes de monnaie papier par an, qui finissent par partir en fumée. Or, pour les dirigeants de Maximum, les matières qui composent les billets (fibre de coton et vernis) offrent toutes les potentialités de résistance nécessaires pour un recyclage en mobilier, une fois fondus et thermo-compressés.
Imaginez que bientôt, vous pourrez vous asseoir sur 4 kg de petites coupures, la quantité qu’il faut pour concevoir un siège !
Avec le Tissium, le déchet textile va aussi devenir mobilier
Dernière idée en date : fabriquer du mobilier à partir de déchets textiles, ceux-là même qui sont souvent exportés à l’autre bout du monde, mixés avec de la poudre de peinture époxy (à l’état de déchet également).
Ce nouveau matériau éco-responsable, imaginé par Maximum, a été baptisé le Tissium et le projet bénéficie du soutien de la Région Île-de-France, dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt « Innover pour réduire, réemployer, réparer et recycler nos déchets », ainsi que de la Ville d’Ivry-sur-Seine et de la Société d’aménagement et de développement des villes et du département du Val-de-Marne (Sadev 94). La ligne de fabrication prendrait donc place dans l’ancienne halle Sagep, qui abritait les pompes de relevage de l’usine des eaux. Du recyclage dans un lieu réhabilité : qui dit mieux ?
Alternative aux panneaux de particules, le Tissium est un matériau constitué à 70 % de déchets textiles recyclés issus de vêtements en fin de vie associés à un liant thermodurcissable, jusqu’alors habituellement enfoui faute de procédé de valorisation existant. Il est produit sous forme de panneaux aux épaisseurs multiples et est doté d’une rigidité supérieure à celle du médium (bois aggloméré).
Le Tissium illustre, une fois de plus, une nouvelle façon d’utiliser de la matière qui est jetée alors qu’elle présente encore beaucoup de valeurs et de qualités.
Pour en savoir plus :
https://www.maximum.paris/