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Dacia, l'histoire d'une marque : de la voiture low-cost à la voiture low-tech

Dacia : du low-cost au low-tech, parcours d’une marque singulière

Actus de l'auto

Dacia, l'histoire d'une marque : de la voiture low-cost à la voiture low-tech

Avec 8,2 % de parts de marché des véhicules particuliers en Europe en 2024 et plus de 9 millions de véhicules vendus, Dacia s'est imposé comme un acteur majeur de l'automobile. La marque a su transformer son image, passant d'un positionnement strictement low-cost à une philosophie low-tech assumée, tout en élargissant sa gamme jusqu'à s'engager sur des terrains audacieux comme le Paris-Dakar en 2025.

 

Les débuts de Dacia : des fiançailles de raison roumano-françaises

Fondée en 1966 sous le nom UAP (Usine Automobile de Pitesti), Dacia naît d'un partenariat entre la Roumanie communiste et Renault, alors entreprise publique française. Ce rapprochement incroyable était destiné à combiner la main-d'œuvre roumaine à moindre coût avec le savoir-faire technologique français. La production démarre en 1968 avec la Dacia 1100, clone de la Renault 8, suivie en 1969 par la Dacia 1300 (dérivée de la Renault 12) qui deviendra un succès local avec plus de 2,2 millions d'unités produites jusqu'en 2006.

Le saviez-vous ? Dacia tire son nom de la Dacie, ancienne province romaine correspondant à l'actuelle Roumanie. En roumain, cela se prononce "datchia".

 

1999 : le tournant Renault ou la naissance d'une histoire à succès

En 1999, Renault rachète Dacia pour 2 milliards d'euros. Louis Schweitzer, alors PDG de Renault, lance en 2004 la Logan à 5 000 euros, un modèle low-cost conçu pour l'Europe, alors en pleine crise économique : le succès est immédiat. Suivent les Dacia Sandero, Duster, Lodgy et Dokker, choisies pour leur prix accessible par les automobilistes.

 

L'ère du low-tech assumé

Avec des modèles comme le SUV Duster (vendu à plus de 2 millions d'exemplaires dans près de 60 pays depuis son lancement en 2010) ou la Spring (voiture électrique économique), Dacia a su définir un positionnement unique qui a convaincu :

  • Simplicité mécanique ;
  • Polyvalence fonctionnelle ;
  • Fiabilité robuste ;
  • Design pragmatique.

Cette approche, initialement perçue comme du low-cost, s'est muée en un véritable positionnement low-tech revendiqué. La marque utilise intelligemment des plateformes et composants existants, tout en réduisant les options superflues.

 

Le temps des défis : le Paris Dakar en 2025

Symbole de cette évolution, l'engagement de Dacia en rallye-raid avec la Dacia Sandrider au Paris-Dakar 2025 et au Championnat du Monde des Rallyes-Raids. Ce pari démontre la confiance de la marque dans la robustesse de ses modèles et sa volonté d'élargir son audience. Dacia finira à la 4e place du podium du Paris Dakar et à la 2e place de l'Abu Dhabi Desert Challenge (Championnat du Monde des Rallyes-Raids 2025) : on est très loin de l’image de la Roumanie des années 60.

 

Aujourd'hui présente dans 44 pays, Dacia prouve qu'une automobile abordable peut aussi cultiver une identité forte et des ambitions sans limites. En 2025, la marque prévoit le lancement du nouveau Duster et de la Spring restylée. Avec 119 230 véhicules vendus en France en 2024, et des estimations qui s'annoncent plutôt bonnes pour 2025, la petite marque roumaine gagne chaque année des clients vigilants aux économies, à l'écologie et au pragmatisme : le succès des voitures Dacia, serait-il celui d’une nouvelle époque ?