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La fin du moteur à combustion : en 2035 ou en 2040 ?

la fin des moteurs thermiques

Environnement

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La fin du moteur à combustion : en 2035 ou en 2040 ?


Alors que la France s’est fixée l’échéance de 2040 pour cesser la commercialisation des véhicules neufs à moteur thermique, la Commission européenne a annoncé cet été vouloir bannir leur vente dès 2035, y compris les motorisations hybrides et hybrides rechargeables. Ce projet sera discuté au sein du Parlement européen. La France, soutenue par l’Allemagne, cherche à obtenir un sursis pour l’hybride rechargeable.


Concrètement, avec ce projet, la Commission européenne souhaite le zéro émission de CO2 pour toutes les voitures neuves d’ici à 2035, et, donc, les seules motorisations disponibles sur le marché européen du neuf seraient, à cette date-là, l’électrique et l’hydrogène.
Globalement, les pays importateurs d’automobiles proposent des objectifs plus sévères avec 2030 pour date butoir, tandis que les pays producteurs, comme la France et l’Allemagne, demandent un temps d’adaptation, des mesures d’accompagnement et le maintien des hybrides.
Débat à suivre…


Qu’en sera-t-il du réseau de recharge ?

L’Europe imposerait aux États membres de développer leur réseau de recharge au même rythme que celui de la vente de véhicules propres, soit tous les 60 kilomètres pour la recharge électrique et tous les 150 kilomètres pour le ravitaillement en hydrogène, sur les grands axes routiers.


Que dit la Loi d’orientation des mobilités ? 

La France, dont le secteur des transports est responsable de 38 % des émissions de CO2, s’est fixée, dans le cadre de cette loi, l’objectif d’une décarbonation totale du secteur des transports d’ici à 2050. Pour y parvenir, deux étapes intermédiaires sont prévues. Primo, une baisse de 37,5 % des émissions de CO2 pour les voitures particulières et les véhicules utilitaires légers neufs utilisant des énergies fossiles (essence, diesel, gaz naturel) d’ici 2030. Puis, la fin des ventes de ces véhicules d’ici à 2040.
La Loi d’orientation des mobilités renforce les dispositions prévues par la Loi de transition énergétique pour la croissance verte à propos des obligations pour les acteurs publics et privés possédant une flotte de véhicules importante d’intégrer une part de véhicules à faibles, voire très faibles, émissions, lors du renouvellement de leur flotte.
Ces deux lois prévoient aussi la possibilité de faire bénéficier de conditions de circulation et de stationnement privilégiées aux véhicules fonctionnant à l’électricité ou à l’hydrogène.


Les véhicules électriques, où en est-on en France ?

Le nombre d’immatriculations est en progression :

  • 31 055 en 2018 ;
  • 42 300 en 2019 ;
  • 107 300 en 2020 (alors même que la crise sanitaire a engendré une chute de 25 % des ventes de véhicules neufs par rapport à 2019.)

Les mesures incitatives pour l’achat d’un véhicule à faibles émissions ainsi que la nouvelle règlementation s’appliquant aux constructeurs automobiles ont probablement favorisé cet essor.

Le déploiement des infrastructures de recharge :
Le gouvernement a annoncé la mise à disposition de plus de 37 000 points de recharge début avril 2021, et prévu 100 000 point ouverts au public dès 2022, avec un objectif de 7 millions de points de charge publics et privés d’ici à 2030.


Quels pronostics ?

En Europe, si l’on en croit la Plateforme automobile (PFA), l’hypothèse la plus réaliste serait qu’en 2040 les véhicules électriques représentent 44 % des ventes et les hybrides rechargeables 27 %.

 

Rendez-vous dans dix ans pour dresser un bilan intermédiaire !

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