Environnement
Publié le 27/01/2021
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Les abeilles : des super agents de biosurveillance environnementale !
En complément de son Plan de Surveillance de l’Environnement, CHIMIREC Valrecoise a confié au bureau d’étude APILAB la mise en place d’un programme de biosurveillance par l’abeille. L’objectif : évaluer le niveau global d’imprégnation de l’environnement en Composés Organiques Volatils (COV).
La surveillance de l’environnement par des méthodes biologiques est reconnue comme un complément intéressant aux campagnes de mesures traditionnelles. En effet, les appareils de mesure (réseaux de capteurs physico-chimiques) et les modèles de dispersion apportent une information quantitative très précise alors que la biosurveillance renseigne, d’une manière générale, sur les effets des polluants et de l’imprégnation de l’environnement.
Pourquoi faire appel aux abeilles ?
À l’instar des truites utilisées depuis des années pour surveiller la qualité de l’eau des stations de pompage, l’abeille constitue une espèce bioindicatrice pour surveiller la qualité de l’environnement et son évolution.
En effet, du fait de leur activité de butinage, les abeilles sont mises en contact avec un grand nombre de polluants dans un rayon qui varie généralement de 1,5 à 3 km autour de la ruche, en fonction de l’abondance de nourriture :
- les polluants du sol par le biais du nectar, du pollen et du miellat, que les abeilles récoltent sur les plantes et les arbres ;
- les polluants de l’eau lorsqu’elles s’abreuvent dans les flaques et les fossés ;
- les polluants de l’air en capturant sur leur corps les particules en suspension lorsqu’elles volent.
Or, la bioaccumulation d’éventuelles substances polluantes engendre, chez cet insecte, des altérations de ses performances. Ce qui explique pourquoi les abeilles sont utilisées depuis plus de vingt ans pour la surveillance environnementale, en accord avec des études CNRS/INRA.
Des ruches sur le site de CHIMIREC Valrecoise, à Saint-Just-en-Chaussée
Piloté par APILAB, bureau d’étude leader en matière de biosurveillance environnementale apicole, le protocole d’étude est régi par la norme XP X43-909. Il a débuté par l’installation de ruches en deux points géographiques distants de 35 km afin de pouvoir comparer les résultats des analyses sur les abeilles. Ainsi, quatre ruches ont été installées sur le site d’exploitation de CHIMIREC Valrecoise, tandis qu’un autre rucher a été placé sur la commune de Ribécourt-Dreslincourt, hors de l’influence potentielle du site CHIMIREC.
Ces deux localisations disposent d’un environnement paysager composé majoritairement de surfaces agricoles. Au cours de l’année 2020, trois prélèvements d’abeilles ont été réalisés sur chacun des ruchers, début mai, fin juin et début septembre.
La chasse aux Composés Organiques Volatiles (COV)
La France s’est engagée sur le plan international, dans le cadre du protocole de GÖTEBORG, à réduire ses émissions de COV d’environ 40 % entre 1999 et 2010. Ces engagements ont été repris par la directive du 23 octobre 2001 fixant des plafonds nationaux d’émissions pour certains polluants atmosphériques et notamment les COV.
Les Composés Organiques Volatils (COV) sont des polluants qui se trouvent à l’état de gaz ou s’évaporent facilement dans les conditions normales de température et de pression. Certains d’entre eux sont cancérogènes pour l’homme et, parmi eux, les les plus recherchés sont le benzène, le toluène, l’éthylbenzène et les xylènes (o-xylène, m+p-xylène) (BTEX).
Dans ce cadre, APILAB recherche donc dans les abeilles la présence de ces quatre Composés Organiques Volatils.
Bonne nouvelle : en 2020, aucun d’eux n’a été détecté dans les échantillons prélevés sur le site de Chimirec !
Cette démarche conduite par CHIMIREC Valrecoise est à l’image des engagements du Groupe en faveur de la préservation de l’environnement et de sa biodiversité.
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