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Nettoyer les océans : une urgence environnementale

Nettoyer les océans

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Nettoyer les océans : une urgence environnementale

Mégots, cotons-tiges, filets et équipements de pêche, bourres de chasse, ballons de baudruche… Si les déchets présents dans l’environnement marin sont de nature et de taille très diverses, il s’agit néanmoins de déchets plastiques en grande majorité, qui sont particulièrement nocifs pour la faune et la flore marine.

À l’échelle mondiale, la quantité de plastique dans les océans est actuellement estimée entre 75 à 199 millions de tonnes, soit 85 % des déchets marins, peut-on lire sur le site du ministère de la Transition écologique. Et d’après une récente étude menée par le Centre de recherches océaniques et atmosphériques de l’université de Kyushu (Japon), il y aurait 24,4 trillions (milliards de milliards) de particules de microplastiques d’une taille comprise entre 1 et 5 millimètres en suspension dans les océans, et non 5,5 trillions, comme estimé initialement.
Non seulement la production de plastique est dommageable pour l’environnement, mais la dissémination des matières plastiques, dans la mer comme sur terre, a des effets catastrophiques au niveau planétaire pour le milieu naturel et pour l’homme, par voie de conséquence.
La France et l’Europe ont, à leur niveau, voté des législations imposant la réduction du recours au plastique et obligeant les producteurs de plastique à gérer sa fin de vie par le tri, la collecte et le recyclage.
Via sa filiale Eco-Logistique Réemploi, le Groupe CHIMIREC contribue à cette démarche vertueuse de préservation de l’environnement. L’entreprise collecte les contenants plastiques utilisés par les industriels. Dans la mesure du possible, elle les nettoie pour qu’ils puissent être réemployés, ou procède à leur broyage dans le but de leur recyclage.

Mais quand le mal est fait et continue à se faire, il faut imaginer qu’un camion poubelle décharge dans l’eau l’intégralité de sa benne toutes les minutes. Quand les déchets plastiques polluent les rivières et les océans, que peut-on faire ? Même si l’ampleur de la tâche apparaît titanesque, des initiatives sont menées.

En voici quelques exemples :

  • L’expédition maritime Plastic Odyssey
    Le 1er octobre dernier, elle a quitté le port de Marseille pour un tour du monde de trois ans dont l’objectif est de lutter contre la pollution plastique en formant des entrepreneurs locaux à la valorisation du plastique. Il s’agit d’un navire-laboratoire dont l’idée revient à Simon Bernard, ex-officier de navire marchande, rejoint par Alexandre Dechelotte et Bob Vrignaud. Cette expédition, qui compte vingt membres d’équipage, s’est donc fixée pour mission d’agir en amont, avant que les plastiques ne soient déversés dans la mer. Lors de ses escales, elle sensibilise la population locale au fait qu’un déchet peut se transformer en ressource. L'équipe du Plastic Odyssey a ainsi conçu plusieurs machines low-tech, faciles d’installation et simples d'utilisation : compacteur pour réduire le volume de stockage, broyeur et bac de lavage pour réduire les déchets en copeaux... Plastic Odyssey  propose aussi la construction d'usines de recyclage dans des conteneurs maritimes qui peuvent traiter 100 tonnes de plastique par an et par unité. Des usines de ce type sont actuellement testées en Guinée et au Togo.

  • The Ocean Cleanup
    Créée par le jeune entrepreneur néerlandais Boyan Slat, l’organisation non gouvernementale The Ocean Cleanup a pour objectif de nettoyer le 6e continent, cette immense poubelle flottant au cœur de l’océan Pacifique. Comment ? Grâce à une barrière de flotteurs de 600 mètres de long et à une jupe sous-marine de trois mètres, tirées par un navire. L’ambition étant de piéger 15 000 tonnes de plastique par an qui seraient ramenés à terre par des bateaux-poubelles. Après avoir essuyé plusieurs échecs de mise en place, notamment en raison de la fragilité initiale des flotteurs, The Ocean Cleanup a pu crier victoire. En octobre 2021, après évolution du premier système mis en œuvre, The Ocean Cleanup a réussi à collecter près de 29 tonnes de déchets plastiques en l’espace de neuf sorties en mer.
    Parallèlement, l’ONG a conçu en 2019 The Interceptor, une péniche capable de collecter jusqu’à 50 tonnes de déchets dans les rivières et les fleuves. Cette technologie innovante a connu un déploiement en Indonésie, en Malaisie, en République Dominicaine, en Californie et en Jamaïque.

  • The SeaCleaners et le voilier Manta
    Unique en son genre, le Manta est un bateau-usine, imaginé par le navigateur Yvan Bourgnon, qui devrait prendre la mer en 2023. Il a pour mission de collecter, traiter et valoriser les macrodéchets plastiques en grande quantité, jusqu’à 150 tonnes. L’intervention de ce voilier de 70 mètres de longueur est prévue dans les embouchures des grands fleuves, les estuaires et le long des côtes où se trouvent de fortes concentrations de déchets plastiques. Au terme d’une étape de tri, les matières plastiques recyclables sont compactées à bord avant d’être traitées à terre.

 

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