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Ces bombes carbone incompatibles avec le défi climatique

Les bombes carbone

Environnement

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Ces bombes carbone incompatibles avec le défi climatique

En 2015, la COP 21 a donné lieu à l’Accord de Paris sur le climat. Son objectif est de limiter l’élévation de la température mondiale à + 1,5 C° pour maintenir une planète habitable. Ce qui implique une baisse drastique des émissions de gaz à effet de serre jusqu’à atteindre la neutralité carbone en 2050.

Les rapports des scientifiques montrent clairement que pour éviter les effets les plus graves des changements climatiques et maintenir une planète habitable, l’élévation de la température mondiale doit être limitée à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels.
Actuellement, la température à la surface du globe est déjà supérieure d’environ 1,1 °C par rapport à la température enregistrée à la fin des années 1800, et les émissions continuent d’augmenter.
Il se trouve que le secteur de l’énergie est responsable d’environ trois quarts des émissions de gaz à effet de serre produites aujourd’hui. Afin de réduire considérablement les émissions de carbone, l’énergie polluante produite par des centrales au charbon, au gaz et au pétrole, doit être remplacée par de l’énergie produite à partir de sources renouvelables, telles que l’énergie éolienne ou solaire. De nombreuses politiques gouvernementales vont dans ce sens, même si le passage des discours aux actions apparaît trop lent, et qu’au niveau planétaire, la démarche est loin de faire l’unanimité.


Quid des bombes carbone ?

Les bombes carbone, également appelées bombes climatiques, désignent des infrastructures d’extraction de charbon, de pétrole et gaz, qui pourraient émettre plus d’un milliard de tonnes de CO2 sur leur durée d’exploitation. Certaines sont déjà en activité et d’autres sont en projet. Elles pourraient réduire à néant toutes les actions de lutte engagées contre le dérèglement climatique.
Ces bombes climatiques ont été référencées par le chercheur allemand Kjell Kühne, auteur d'une étude parue en 2022 dans la revue Energy Policy. Il en a dénombré 425 réparties dans 48 pays. Parmi eux, les États-Unis, le Canada, la Chine, la Russie, l’Arabie saoudite, le Qatar, l’Inde, l’Irak, le Brésil et l’Australie, totalisent les deux tiers des émissions de ces bombes carbone.
Certes, aucun site d’extraction ne se situe en France, mais il en existe au nord de l’Angleterre, en Pologne et au Danemark. Et il convient de préciser que des entreprises françaises sont impliquées dans les exploitations en cours ou à venir des bombes carbone dans d’autres pays que le nôtre, tout comme certaines banques françaises apportent leur soutien financier à ces infrastructures.

En 2022, Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies déclarait « Notre addiction aux énergies est en train de nous tuer ». Il insistait sur la nécessité des « efforts urgents et transformateurs de la part de tous les pays pour éliminer le charbon et arrêter l’expansion de l’exploration pétrolière et gazière. »

Quoi penser de cet état de fait, de cet antagonisme ? S’agirait-il d’un déni de la réalité du changement climatique, de ses causes et de ses conséquences ? Ou bien d’intérêts financiers qui l’emportent sur tout, y compris l’avenir de notre planète ?

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