Valorisation
Publié le 11/07/2023
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Les biodéchets : le tri à la source bientôt généralisé !
À compter du 1er janvier 2024, le tri à la source des biodéchets deviendra obligatoire pour tout le monde, y compris les ménages. Conformément aux engagements européens, l’application de cette réglementation s’inscrit dans la loi Anti-Gaspillage et Économie Circulaire (AGEC) de 2020.
L’objectif : développer la valorisation organique des biodéchets.
Les biodéchets : qu’est-ce que c’est ?
Le code de l’environnement en donne la définition suivante :
” Les déchets non dangereux biodégradables de jardin ou de parc (aussi appelés ”déchets verts”), les déchets alimentaires ou de cuisine provenant des ménages, des bureaux, des restaurants, du commerce de gros, des cantines, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, ainsi que les déchets comparables provenant des usines de transformation de denrées alimentaires.”
Selon l’ADEME (Agence de la transition écologique), la quantité de biodéchets produits par les ménages représente 18 millions de tonnes par an. Et un tiers du contenu de leur poubelle résiduelle se compose de ces biodéchets non triés. Autant dire un gisement conséquent qui pourrait être valorisé. S’il était besoin de le rappeler, avant même de penser au tri et à la valorisation, le premier réflexe à adopter consiste à éviter le gaspillage alimentaire, sachant que le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas !
Le saviez-vous ?
La mise en décharge des biodéchets est source d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Le tassement des déchets provoque aussi la fermentation de déchets alimentaires dans un milieu sans oxygène, ce qui occasionne l’émission de méthane dans l’atmosphère. Or, ce gaz est doté d’un pouvoir de réchauffement 25 fois supérieur à celui du CO2. L’incinération des biodéchets,quant à elle, n’est guère plus vertueuse pour la préservation de notre environnement : elle produit également des GES.
En conclusion, la valorisation des biodéchets présente un double intérêt. D’une part, l’inscription dans un cycle d’économie circulaire, et d’autre part, la suppression des effets néfastes des biodéchets sur l’environnement lorsqu’ils sont mis en décharge et/ou incinérés.
Quelle valorisation pour les biodéchets ?
Il existe deux filières de valorisation :
- LE COMPOSTAGE
Il permet de transformer les biodéchets en amendement organique pour l’agricultre, ou bien en terreau ou engrais pour le jardinage. Ce qui provient de la terre retourne à la terre pour la nourrir.
Un ”+” environnemental : La substitution des apports en engrais de synthèse par des engrais organiques, issus de la valorisation des biodéchets, est bénéfique pour l’environnement. De fait, la fabrication des engrais de synthèse a recours, en partie, a des ressources minières non renouvelables et non disponibles en France (phosphore et potasse). - LA MÉTHANISATION
Elle permet de produire du biogaz utilisable comme source d’énergie, dans les réseaux de production de chaleur et/ou d’électricité. Les résidus de la méthanisation, que l’on appelle le digestat, peuvent servir aux agriculteurs pour enrichir leurs sols.
De 2012 à 2024 : la collecte des biodéchets
- 1er janvier 2012 : les professionnels sont soumis à l’obligation du tri à la source lorsqu’ils produisent plus de 120 tonnes par an de biodéchets ou plus de 1 500 litres par an d’huiles alimentaires usagées. Ce sont principalement les entreprises d’espaces verts, la grande distribution, les industries agroalimentaires, les cantines et restaurants, les marchés, qui sont concernés par cette réglementation.
- 1er janvier 2016 : le seuil est abaissé à plus de 10 tonnes par an de biodéchets, et de 60 litres par an pour les huiles.
- 1er janvier 2023 : les professionnels produisant plus de 5 tonnes de biodéchets sont soumis à l’obligation du tri à la source.
- 1er janvier 2024 : tous les professionnels sont concernés ainsi que tous les autres producteurs de déchets en France, les collectivités, les administrations, les ménages.
Actuellement, plus d'une centaine de collectivités, réparties sur tout le territoire, ont déjà engagé une démarche de tri à la source et de collecte séparée des biodéchets.
En fonction des communes, urbaines ou rurales, de l’habitat des ménages, en appartement ou en pavillon, les solutions mises en place sont multiples : mise à disposition de composteurs individuels ou collectifs, de poubelles individuelles ou de conteneurs collectifs pour une collecte spécifique en benne à ordures, comme il en existe déjà pour les emballages ou le verre.
Adoptons le bon réflexe du tri !
Définitivement, pour la plupart des déchets que nos sociétés produisent, à titre professionnel, collectif ou individuel, l’heure est au tri sélectif des déchets et à leur valorisation optimale, pour préserver notre environnement. Pensons-y à la maison comme sur le lieu de travail !
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