Réglementation
Publié le 14/04/2022
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Pour agir contre la pollution de l’air : les vignettes Crit’Air
Selon une récente étude de Santé Publique France, la pollution de l’air ambiant est responsable chaque année de 40 000 décès attribuables aux particules fines et de 7 000 décès imputables aux oxydes d’azote. Le déploiement des zones à faibles émissions (ZFE), et des vignettes Crit’Air qui y sont associées, a pour objectif d’améliorer la qualité de l’air dans les centres urbains où la circulation routière est la plus dense.
Mieux respirer, c’est bien ça l’idée !
Si la qualité de l’air s’est globalement améliorée sur la période 2000-2019, nombreuses sont les villes qui dépassent régulièrement les seuils d’alerte de pollution sur les polluants règlementés.
Entré en vigueur en 2017, le certificat qualité de l’air est matérialisé sous la forme des vignettes Crit’Air à coller sur le pare-brise du véhicule. Il concerne tous les véhicules (voitures, 2 ou 3 roues, quadricycles, poids lourds et autobus) et il les classe en six catégories sur des critères d’âge et de type de motorisation (100 % électrique et hydrogène, gaz, hybride, essence, diesel).
La vignette Crit’Air est obligatoire pour circuler dans les zones à faibles émissions. Pour connaître le classement de votre véhicule et faire la demande de votre vignette Crit’Air, rendez-vous sur le site internet prévu à cet effet par le ministère de la Transition écologique.
Les zones à faibles émissions
Pour lutter contre la pollution de l’air, certaines collectivités territoriales ont progressivement mis en place, sur tout ou partie de leur territoire, des zones à faibles émissions de particules (ZFE). Leur accès est interdit aux véhicules les plus polluants, de façon permanente ou sur une période donnée (certains jours de la semaine, certains horaires ou au moment des pics de pollution). Le droit de circuler dans ces zones dépend donc du type de vignette Crit’Air attribué au véhicule.
La première ZFE a vu le jour à Paris en 2015 et la réglementation de circulation a évolué d’année en année, tout comme elle s’est étendue à l’ensemble de la métropole du Grand Paris. Depuis le 1er juin 2021, les véhicules de catégorie Crit’Air 4 ne sont plus autorisés à circuler. Il s’agit des véhicules de norme Euro 3, des diesels d’avant 2006 et des motos d’avant juillet 2004.
La métropole de Lyon et Grenoble-Alpes-Métropole ont également mis en place des ZFE, et, en application d’un décret de 2021, ce type de dispositif doit s’appliquer à sept autres métropoles françaises :
- Métropole d’Aix-Marseille-Provence ;
- Métropole Nice-Côte d’Azur ;
- Métropole Toulon-Provence-Méditerranée ;
- Toulouse Métropole ;
- Montpellier-Méditerranée Métropole ;
- Eurométropole de Strasbourg ;
- Métropole Rouen-Normandie.
Bientôt, un déploiement élargi et des exigences renforcées
Si le planning n’est pas reporté, il est prévu qu’à Paris les véhicules Crit’Air 3 (diesels immatriculés entre 2006 et 2010, et essence entre 1997 et 2005) soient interdits de circulation à compter du 1er juillet 2022. Au 1er janvier 2024, ce seront les Crit’Air 2 qui n’auront plus accès à la ZFE pour finir par une interdiction de toute voiture thermique dans la capitale en 2030.
Parallèlement, conformément à la loi Climat et Résilience du 22 août 2021, les zones à faibles émissions devraient apparaître dans 45 grandes villes françaises, toutes des agglomérations de plus de 150 000 habitants, d’ici le 31 décembre 2024.
Espérons que toutes ces mesures rendront la vie en ville moins nocive pour notre santé respiratoire !