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La méthanisation : quel processus pour quelle valorisation ?

illustration méthanisation

Environnement

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La méthanisation : quel processus pour quelle valorisation ?

" Quand la dégradation des déchets organiques produit du biogaz et des engrais agricoles " : ainsi pourrait se résumer la méthanisation ! À l’heure de la transition énergétique et du développement des énergies renouvelables, cette technique de valorisation offre des perspectives prometteuses.

Un procédé de digestion anaérobie

Compliqué ? Non pas tant que ça ! Vous connaissez sans doute le principe du compostage qui provoque une réaction organique et chimique en plein air (aérobie). La méthanisation est un procédé biologique tout aussi naturel qui s’appuie sur les bactéries présentes dans les déchets organiques, mais cette fois en l’absence d’oxygène, d’où le nom d’anaérobie.
La fermentation produit un biogaz constitué de 40 % à 70 % de méthane ainsi qu’une substance humide riche en matière organique, appelée digestat.


Une double valorisation : énergétique et organique

Le biogaz issu de la méthanisation peut être utilisé sous forme combustive pour la production d’électricité et de chaleur. Il peut également servir de carburant pour les véhicules (bioGNV).
Enfin, une fois purifié il devient du biométhane et il alors est possible de l’injecter dans le réseau de gaz naturel.
La méthanisation a donc une place à prendre dans le mix énergétique, aux côtés d’autres sources d’énergies renouvelables comme l’éolien et le solaire.   
Le digestat, quant à lui, constitue un engrais d’excellente qualité et sans substances chimiques, particulièrement fertilisant pour les cultures biologiques. Il sert aussi d’amendement pour l’équilibre des sols.


Quels déchets nourrissent la méthanisation ?

Il s’agit de déchets organiques issus du secteur agricole (déjections animales, restes de cultures…) et des industries agro-alimentaires (fromageries, conserveries…), mais aussi des déchets collectés par les collectivités (déchets organiques ménagers, déchets verts, boues d’assainissement des eaux usées…).


Un développement réglementé

N’installe pas une unité de méthanisation qui veut ! Il faut obtenir des autorisations qui sont délivrées sous condition de répondre aux exigences de la réglementation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE).
De plus, si les volumes traités sont supérieurs à 60 tonnes de déchets par jour, il est obligatoire de procéder à une étude de dangers, une étude d’impacts, une enquête publique, dont les résultats sont soumis à l’Autorité environnementale.

 

En résumé, tous les indicateurs sont réunis pour que la méthanisation prenne part au développement d’une économie circulaire, vertueuse et écoresponsable.

 

QUELQUES CHIFFRES

  • 710 unités de méthanisation en France, au 1er janvier 2019
  • Un méthanisateur traitant 15 000 tonnes/an = 500 maisons chauffées ou 60 bus alimentés en carburant.

Source : ADEME, 2019

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