
Actus de l'auto
Publié le 17/06/2025
Remplacement de pièces détachées en réparation automobile : quels sont les différents types de pièces qui existent ?
La réparation automobile évolue : aujourd’hui, plusieurs alternatives s’offrent aux professionnels pour remplacer une pièce défectueuse. Entre besoin de qualité, enjeux économiques et responsabilité environnementale, il est essentiel de bien distinguer chaque type de pièce détachée.
Les différentes familles de pièces détachées
La pièce d’origine constructeur
Également appelée « pièce d’origine OEM » (Original Equipment Manufacturer), elle est produite par le constructeur ou ses sous-traitants, selon un cahier des charges strict. Elle est identique à celle montée en première monte sur le véhicule et offre la même garantie de qualité et de sécurité. C’est la solution la plus onéreuse. Chez certains constructeurs de prestige, chaque pièce porte le logo de la marque pour la reconnaître.
La pièce neuve
Il s’agit d’une pièce qui n’a jamais été utilisée. Elle garantit une compatibilité parfaite et une fiabilité optimale, mais reste une solution coûteuse. Elle ne peut pas toujours bénéficier de l’appellation pièce d’origine constructeur (voir ci-dessus), et peut être importée. Attention, pièce neuve ne rime pas forcément avec pièce de qualité, et son coût en termes d’émission de CO2 peut être conséquent (la majorité des pièces neuves proviennent de Chine).
La pièce adaptable
Fabriquée par un équipementier indépendant, la pièce adaptable est conçue pour s’ajuster à plusieurs modèles de véhicules. Son prix est généralement inférieur à celui d’une pièce d’origine, mais la qualité peut varier selon les fabricants. C’est la solution en pièce neuve la moins chère, mais peut demander au réparateur un travail d’adaptation. Là encore, aucune garantie de qualité.
La pièce d’échange standard
Il s’agit d’une pièce usagée remise à neuf industriellement selon des procédés certifiés. Elle offre un compromis intéressant entre fiabilité, garantie et prix, tout en favorisant la réduction des déchets.
La pièce de réemploi (ou PIEC)
Issue de l’économie circulaire, la PIEC provient de véhicules hors d’usage, et est contrôlée par des centres VHU (Véhicules hors d’usage) agréés. Elle répond à des critères stricts de sécurité et de qualité, et représente une alternative économique et écologique, avec des prix jusqu’à 70 % inférieurs au neuf. Depuis 2017, la loi impose aux garagistes d’informer leurs clients de cette possibilité pour certaines réparations.
La pièce de réemploi d’origine constructeur (PRE)
Cette catégorie regroupe les pièces récupérées sur des véhicules du même constructeur, assurant ainsi une compatibilité parfaite. Elles sont souvent appelées « pièces d’occasion constructeur » et bénéficient d’un contrôle qualité poussé. Elles sont distribuées par des centres VHU agréés et produites en France (comme la PIEC).
Pourquoi diversifier son offre en tant que professionnel de la réparation ?
- Pour répondre à tous les budgets : proposer des alternatives permet de s’adapter aux attentes de chaque client, notamment dans un contexte d’inflation.
- Pour s’engager dans l’économie circulaire : la pièce de réemploi limite le gaspillage des ressources et réduit votre empreinte environnementale.
- Pour respecter la réglementation : l’information sur la disponibilité des pièces de réemploi, est désormais obligatoire pour les garagistes.
Bon à savoir : les assureurs poussent de plus en plus leurs assurés et leurs experts à avoir recours à la PRE ou à la PIEC en cas de sinistre :
Le choix entre pièce d’origine, pièce neuve, pièce adaptable, d’échange standard, PIEC, ou PRE dépend du budget, du type de réparation et de la politique de l’atelier. Diversifier son offre, c’est conjuguer satisfaction client, compétitivité et responsabilité environnementale. N’hésitez pas à vous rapprocher de vos fournisseurs agréés pour garantir la traçabilité et la qualité des pièces proposées
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